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Eureden sur le front de l’innovation

De gauche à droite, Alain Perrin, DG d'Eureden, Denis Le Moine, vice-président, Stéphane Orière, responsable culinaire, et Serge Le Bartz, président, lors du déjeuner de presse réalisé à partir des produits innovants du groupe coopératif breton.

Le groupe coopératif breton Eureden a affirmé, lors de son point presse annuel mardi 4 juillet à Paris, son engagement dans l’innovation afin de renforcer la qualité du conseil aux adhérents et développer les débouchés.

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« Notre rôle est d’accompagner les agriculteurs, selon le modèle de chacun, dans les transitions agricole et agroalimentaire dictées par les consommateurs et citoyens et les pouvoirs publics », avance Serge Le Bartz, président du groupe coopératif Eureden, lors de la conférence de presse annuelle organisée cette année à Paris, mardi 4 juillet.

Cet accompagnement, qui concerne 18 500 agriculteurs adhérents, se traduit sous différents volets. Celui du conseil avec l’objectif de « dématérialiser de nombreuses tâches réalisées par les techniciens afin de leur dégager du temps qui sera consacré au renforcement du conseil », explique Alain Perrin, DG du groupe breton. Il est ainsi prévu de libérer 50 % de temps d’ici trois à cinq ans, notamment par l’effet de la digitalisation. Tout en exploitant au mieux la data.

Stockage de maïs humide

L’innovation est aussi au rendez-vous avec l’agriculture de précision et la génétique, et également des investissements qui permettent d’améliorer la rentabilité des exploitations. Ainsi, pour réduire le coût énergétique lié au séchage, le stockage de maïs humide est déployé, par les agriculteurs eux-mêmes ou par la coopérative sur certains sites d’usine d’aliments (une troisième est en cours d’équipement). Tout comme un programme « énergie à la ferme » est en cours avec le photovoltaïsme, la lisiothermie ou la méthanisation passive.

La question de l’irrigation est aussi devenue prégnante avec un besoin en création de réserves collinaires qui ne peut être satisfait du fait du barrage administratif lié à une réglementation zones humides laissant trop libre cours à l’interprétation des textes. L’an dernier, la production de haricots verts a chuté de 40 % en raison du temps sec et chaud.

Une installation pour trois départs

Or, Eureden tient à continuer à assumer sa responsabilité dans la production agricole afin de « contribuer à la souveraineté alimentaire nationale, avec une région Bretagne qui nourrit 20 millions d’habitants », comme le précise Alain Perrin. C’est pourquoi la question de l’installation de nouvelles générations d’agriculteurs est également essentielle avec une équipe dédiée de huit conseillers.

Sur l’exercice 2021-2022, le groupe a enregistré 250 nouveaux installés pour 750 départs. « Une installation pour trois départs est un minimum à atteindre pour assurer la production », souligne Denis Le Moine, vice-président du groupe. Et ce dans un contexte où « les productions animales sont plus menacées que les productions végétales et où les jeunes générations souhaitent avoir du temps libre. Il faut aider à structurer cela, à l’organiser. »

Nouveaux produits alimentaires

L’attractivité que représentent les potentiels de débouchés joue aussi un rôle de premier plan. Dans ce domaine, l’innovation ne tarit pas non plus. « Développer nos débouchés comme dans les pays de l’Est ou l’Espagne participe à soutenir financièrement nos activités et notre territoire, ajoute Alain Perrin. Et s’en tenir à une production strictement bretonne limiterait nos capacités de négociation avec la grande distribution. Produire hors de notre territoire permet d’avoir une gamme plus complète qui nous donne plus de marge de manœuvre. »

Plusieurs innovations alimentaires ont été présentées à la dégustation lors du point presse : omelettes surgelées, risotto de chou-fleur, tartinables pour les collectivités, bocaux de légumes cuisinés avec ouverture facile, l’œuf parfait, destiné aux professionnels, cuit à 63 °C et à réchauffer à 50 °C pour un jaune moelleux. Un projet d’œuf coque, également pour la restauration (notamment des Ehpad) est en cours. « Eureden commercialise 1,5 milliard d’œufs par an », indique le DG. L’aval représente au total 42 % du CA de 3,3 milliards d’euros du groupe, le solde étant réalisé par la branche agriculture.

La RSE en toile de fond

Le groupe breton projette de continuer son développement à l’aval, en légumes, ovoproduits ou viande, par un rapprochement avec des entreprises entre 80 et 220 M€ de CA, ayant une marque régionale déjà installée et sources de synergies en interne. Une signature est en cours d’ailleurs à ce jour. Tout comme il déploie, sur un plan plus local, son enseigne alimentaire Le Récolteur avec un nouveau magasin ouvert le 30 juin à Auray (Morbihan), approvisionné par, entre autres, 50 agriculteurs-adhérents.

Et en toile de fond, la RSE imprègne les différentes initiatives mises en place. Avec notamment l’objectif de réduire de 30 % d’ici 2030 les émissions carbone en investissant autour de 240 M€ sur sept ans.

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